Le culte

Le sens du culte

I / LA SOIF DE L’ETRE HUMAIN

Pourquoi venir à l’église et au culte ? Souvent parce que nous en ressentons le besoin. Au culte, nous nous attendons à quelque chose. Cela, le chrétien convaincu comme l’être humain en quête de sens le partagent. Nous nous rendons à l’église poussé par le désir de quelque chose de plus grand qui puisse nous aider à cheminer dans la vie. Ainsi le culte est-il le lieu de l’expression de la soif de l’homme.

Pour les chrétiens, cette soif n’est plus la soif de « quelque chose » mais quelqu’un : Dieu – Père, Fils et Saint Esprit – qui accueille chacun. Le psaume 42, que nous chantons souvent, dit :

« Comme un cerf altéré brame,
Pourchassant le frais des eaux,
O Seigneur, ainsi mon âme
Soupire après tes ruisseaux.
Elle a soif du Dieu vivant
Et s’écrie en le cherchant :
‘‘O mon Dieu, quand donc sera-ce
Que mes yeux verront ta face ?’’ »

II / L’APPEL DE DIEU

Cependant, le culte revêt un sens plus grand encore. Par la foi, nous affirmons que ce n’est pas tant notre soif de quelque chose « de plus » qui nous conduit au culte mais bien l’appel de Dieu lui-même. Dieu convoque ses enfants au culte pour les nourrir de Sa Parole, panser leurs plaies, guérir leurs cœurs, interroger leur vie et les relever. C’est pourquoi les luthériens appellent le culte le « service divin » : cela signifie qu’au culte Dieu lui-même se fait serviteur des hommes. Dieu envoie Sa Parole, qui est Jésus-Christ lui-même, sauveur du monde. Le chrétien reçoit Jésus principalement par l’écoute de la prédication de l’Evangile et par la sainte communion. Prédication et Cène ont en effet, pour les luthériens, la même valeur : Jésus se donne dans la parole « audible » de la prédication et dans la parole « visible » des sacrements (baptême et Cène).

Le culte – ou service divin – est donc le lieu d’un dialogue dans lequel se répondent la soif de l’homme et l’appel de Dieu. Le psaume 91 nous le dit ; Dieu déclare :

« Il m’invoquera, et je lui répondrai ;

Je serai moi-même avec lui dans la détresse »

III / CELEBRER PAR LA MUSIQUE ET LE CHANT

Si Dieu se donne avant toute chose dans Sa Parole, notre culte est tout irrigué de musique. Nous chantons à Dieu ses louanges par des cantiques, nous chantons notre humilité avec le Kyrie (« Seigneur prends pitié de nous »), la grandeur de son pardon avec le Gloria, sa sainteté avec le Sanctus à la Cène (« saint saint saint »), nous chantons l’Ecriture avec le psautier français … et nous écoutons sa parole résonner en nous grâce à l’Orgue qui conduit ainsi notre prière intérieure. La musique est très importante pour la communauté des Billettes. Nous rejoignons la conviction du Réformateur Martin Luther qui affirmait : « la musique est l’unique chose qui doit être, avec raison, honorée après la Parole de Dieu ». En effet, par la musique, notre être est comme enveloppé par la Parole de Dieu et notre écoute ne se limite plus à l’intelligence mais se déploie aussi dans notre sensibilité et dans notre corps, notamment par la voix. Là encore, les Ecritures éclairent cette dimension capitale :

« soyez remplis de l’Esprit :

entretenez-vous par des psaumes, des hymnes

et des cantiques spirituels ;

chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur ;

rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père,

au nom de notre Seigneur Jésus-Christ »

Ephésiens 5, 18-20

« Que la parole du Christ habite en vous

avec sa richesse,

instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement,

en toute sagesse, par des psaumes,

des hymnes, des cantiques spirituels ;

sous (l’inspiration de) la grâce,

chantez à Dieu de tout votre cœur. »

Colossiens 3, 16

IV / VENIR ASSISTER AU CULTE

Qui peut venir au culte ? Tous, sans aucune exception. Car nous allons vers le Dieu d’amour qui nous a laissé en Jésus-Christ une promesse plus forte que tout :

« Dieu veut que tous les êtres humains soient sauvés

et parviennent à la connaissance de la vérité »

1 Timothée 2, 4

Tous, oui tous ! Et surtout les humbles, surtout celles et ceux qui savent avoir besoin d’un « quelque chose » de plus grand pour cheminer ; surtout celles et ceux qui éprouvent en eux une soif inextinguible et qui désirent pour eux un salut qui ne dit pas encore son nom. Car Jésus dit lui-même :

« Je ne suis pas venu pour appeler des justes, mais des pécheurs»

St Marc 2, 17

A tous, bienvenue ! Dieu vous appelle !

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